Nappe

Yann se dirigeait vers le château, incapable de chasser la nappe de son esprit. Une touche d'angoisse l'accaparait : il n'y en avait pas d'autres. Uniquement cette nappe rouge sang qui risquait à tout moment de recevoir des gouttes de sauce en quantité industrielle. Il n'avait pas plus de pouvoirs reliés au lavage et ne saurait que faire devant un tel désastre. Pourquoi ne pas aller en acheter une deuxième ? Les maîtres garderaient cette nappe pour les invités de marques et la nouvelle leur servirait de façon plus régulière. Il dévia donc un peu de sa trajectoire pour aller faire un tour au village, où il était certain de trouver un quelconque marché. Il ne fut pas déçu ! Il y avait de toutes sortes de petits stands et celui qui attira son attention, si on ne tient pas compte de celui tenu par la jolie fille du potier, fut évidemment celui décoré par des tissus colorés. Il s'en approcha et regarda les morceaux de tissus d'un oeil attentif... bien qu'il n'y connaissât absolument rien. C'est seulement lorsqu'il s'enquit du prix que son admiration s'estompa, cette nappe ne valait pas autant de pièces. Ridicule ! Mais qu'importe ? Elle était jolie, après tout. L'Ange paya distraitement et roula sa nouvelle acquision sous son bras, prêt à repartir pour le château, espérant que ses maîtres apprécieraient une de ses rares initiatives. M'enfin, n,en faisait-il pas un peu trop avec ses nappes ?

Sijad venait pour la première fois dans le Contré de la Noirceur. Il survola donc ce territoire sur le dos de son phoenix, Phalia une très belle femelle d’un blanc immaculé. Sijad vola au-dessus de cet contré jusqu’à ce qu’il voit au-dessous de lui un village ou il décida de se poser. Il demanda donc à Phalia de descendre tranquillement et grâce à son pouvoir il se fit disparaître, car il ne voulait pas que tout le monde sache que quelqu’un soit arrivé par la voie des airs. Donc arrivé à terre, il leva le sort d’invisibilité. Ensuite il se mit en marche vers le village qu’il avait vu de puis les airs. Arriver, il vit, qu’il avait beaucoup de marchands. Il se promena entre eux regardant à gauche et à droite. Phalia qui le suivait depuis les airs restait en contact télépathique avec Sijad. Sijad lui demandait de le suivre depuis les airs, car il ne voulait pas effrayer tout le monde et voulait passer inaperçu le plus possible. Ne regardant pas vraiment où il marchait sans faire exprès il heurta une personne il se retourna donc pour s’excuser :

- Je m’excuse je suis désolé, est-ce que ça va?

Sijad regarda cette personne, il remarqua que c’était un homme avec les cheveux blancs, mais dont il ne serait possible pour lui de donner un âge. Sijad se pencha et aida cet homme à se relever.

Yann, toujours aussi distrait, remarqua à peine le brusque changement de sa vision : le ciel s'éloignait à une vitesse folle. Sa tête heurta le sol et il grimaça, sans toutefois en faire un drame. Il était debout, le voici maintenant couché, ce que la vie pouvait être agréable ; parfois remplie des plus étranges surprises ! Reprenant ses esprits, il s'agrippa à la main qu'on lui tendait et tâcha de s'ancrer solidement sur le sol. L'Ange entendit vaguement quelques mots qui s'assemblèrent dans son esprit pour donner aproximativement : «Excuse... désolé... va ?»

- Oui.

Yann-Frank détourna le regard et fit quelques pas en avant puis se stoppa net : il lui manquait quelque chose. Sa magnifique nappe couleur crème rayée de marron vendue avec les poids en forme de poisson afin d'éviter qu'elle s'envole lors d'un banquet à l'extérieur http://www.decoavenue.com/prod/img551.jpg (dédicace à Jari ) ! Il se retourna lentement, ramassa son bien et leva les yeux vers l'être qui lui avait foncé dedans.

Phalia lui demanda si tous allaient bien ou s’il voulait qu’elle vienne l’aider. Sijad répondit rapidement que tous allaient bien et qu’elle devait rester là où elle était. Lorsque l’homme fut remis sur pied, il répondit «Oui», ce qui rassura Sijad. Sijad remarqua par contre qu’il avait échappé une sorte de tissu. Sijad se pencha donc pour le ramasser il vu qu’il s’agissait donc d’une nappe couleur crème rayée de marron et qu’il avait avec des poissons. Sijad ne savait pas à quoi ses poissons pouvaient servir, mais les ramassa et les remit à l’homme qu’il avait encore l’air un peu perdu. En lui remettant les objets Sijad se présenta :

-Bonjour, je me présente, je me nomme Sijad. Vous êtes sûr que ça va?

Sijad espérait qu’il allait bien, car il ne voulait pas faire trop de vague, comme à chaque fois qu’il visitait un endroit pour la première fois. Il regarda donc les alentour, mais personne ne semblait avoir vraiment porté attention a ce petit incident à peine les marchands avait jeter un coup d’œil pour vite retourne aux autres clients.

On lui avait parler. On se souciait de son inutile existence. Yann faillit se laisser aller à cette joie futile mais se ravisa : si le dénommé Sijad avait renversé une plante, peut-être aurait-il été tout autant désolé. Il y a des gens comme cela, dans la vie, on on n'y peut rien. Sijad, quel étrange nom, tout de même. Celui d'un imbécile ou bien celui d'un héros ? L'Ange haussa nonchalement les épaules, se disant simplement que peu importe sa condition, il n'avait pas l'air trèes méchant.

-Bonjour, je me présente, je me nomme Sijad. Vous êtes sûr que ça va?

Yann-Frank ne se sentait pas trop mal : sa vision était claire et ses mouvements, bien qu'un peu lents, n'étaient pas contraires à ses habitudes. Tout allait pour le mieux ! Maintenant, répondre. Quelle étrange question, d'ailleurs. Comment aurait-il pu être certain de ne pas se sentir mal ? Le moindre picotement derrière le lobe de son oreille pouvait parfaitement l'inciter à répondre non, qu'il n'en était pas sûr.

*Les gens devraient se forcer pour être précis.*

- Je vais bien, j'en suis sûr.

Il soupira doucement, un souffle léger et presque inaudible. Cet individu ne l'intéressait pas réellement mais une force étrange le poussait vers les êtres qui lui ressemblait. Il n'avait pas d'amis, personne sur qui compter, pas même lui. Il passa en revue ce qu'il se souvenait être des sujets de conversation et se dit qu'une question ouverte lui serait d'un grand secours.

- Vous n,avez pas l,air d'un Ange Noir ?

L’homme lui répondit à Sijad, «Je vais bien, j'en suis sûr.», cela le soulagea. Sijad ne croyant pas que la discussion allait continuer, il s’apprêtait à partir lorsque l’homme lui posa une question, plutôt une affirmation. L’homme dit :

-Vous n’avez pas l’air d'un Ange Noir ?

Que pouvait répondre à cela Sijad? Il ne voulait pas attirer l’attention sur lui, mais ne pouvait lui mentir non plus. Il décida donc de jouer franc jeu avec cet homme qui n’apparaissait pas bien méchant. Il répondit donc :

-C’est parce que je n’en suis pas un. Je suis un voyageur. Je voyage de territoire en territoire.

C’est alors que Sijad se dit lui non plus ne ressemble pas un ange noir. En plus, il n’a même pas d’aile. Sijad continua donc en disant :

-Vous non plus vous n’avez pas l’air d’un Ange Noir. Et quel est votre nom, vous ne me l’avez toujours pas dit?

Pourquoi Sijad engageait-il la conversion, ce n’était pas dans ses habitudes.

Un voyageur. Étrange. xD

Non, Yann n'était pas vraiment un Ange Noir. Rien de plus qu'une créature nommée Ange qui avait autrefois des ailes... son expérience dans le donjon l'avait un peu traumatisé et il ne souhaitait guère y retourner. Le prisionnier désaxé devait bien être mort ou qu'importe, il n'y retournerait pas. Son éternel passage des cuisine à la salle à manger lui convenait, il ne souhaitait rien de plus. Et son nom ? Il connaissait bien son prénom mais on nom lui semblait vague et lointain. Personne ne lui avait demander ce genre de question depuis si longtemps... ! Une syllabe lui revint doucement à l'esprit, son père prononçait ce mot avec tant de fierté. M... Manne... Il croyait se rappeller... Mi.. Minne... Il repensa à ses ailes. Minel !

- Yann-Frank Minel, je suis un Ange.

Allait-il bien finir par délaisser ces réponses froides et désintéressées ? Il secoua un peu la tête, presqu'imperciblement et se promis de faire un effort.

- Je travaille comme serviteur au château et j'étais venu acheter une nappe.

Le ton n'avait pas changé, pas tant que ça, mais Yann l'aurait désiré plus sympathique.

Siajd toujours se demandant pourquoi il était si amical avec cet inconnu écouta la réponse de l’homme en face de lui.

- Yann-Frank Minel, je suis un Ange.

Lui répondit-il d’une voix sans timbre. Un Ange, mais que faisait-il un ange sur le territoire des Anges Noirs? Sans qu’il n’est à poser la question, ce Yann-Frank répondit à sa question. Il dit donc :

-Je travaille comme serviteur au château et j'étais venu acheter une nappe.

Enfin, tout s’expliquait pour Sijad. Sijad venait de comprendre que Yann-Frank n’était pas un homme libre. Sijad n’approuvait pas du tout l’esclavage il trouvait que les personnes de droite qui croient en cela devraient arrêter cela. Sijad pensait cela, car à ses yeux ce qui avait le plus d’importance à ses yeux est sa liberté, c’est de ne devoir rien à personne. Mais ce qui surprit Sijad c’est qu’il ne décelait pas le moindre sentiment de frustration au minimum d’être serviteur. Non Yann avait répondu d’une voix neutre et sans intonation, il avait l’air d’avoir totalement accepter ça situation. C’est alors que Sijad ressentit quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti au par avant. Mais qu’est-ce que ce sentiment que ressentait Sijad ? Serait-ce de la pitié envers ce Yann ? Sijad faisant fit de ce qu’il ressentait, continua donc en disant :

-C’est ce que je vois là. Mais puis-je vous poser une question à quoi servent ses objets en forme de poisson ?

Pourquoi revenait-il sur se sujet Sijad en avait pas la moindre idée, cela était sorti de sa bouche sans qu’il ne s’en aperçoive.

Yann esquissa un sourire. Il avait choisi cette nappe, qui n'était tout compte fait pas particulièrement belle, uniquement à cause des petits poissons en métal. Il adorait l'eau, tout autant que Karsh devait aimer se sentir important, et se laissait bien souvent tenté par ce qui lui rappellait l'étrange bonheur que lui procurait l'eau. Suite à la question de Sijad, il les prit un à un dans sa main en se questionnant lui aussi sur leur utilité. Cela ne dura pas bien longtemps puisqu'il avait l'habitude des nappes.

- Ils retiennent la nappe sur la table pour éviter qu'elle ne s'envole.

Si les maîtres mangeaient plus souvent à l'extérieur, il s'en serait servit beaucoup plus souvent. De si jolis poisson, l'immensité de l'océan, la liberté prenait alors tout son sens. Libre de faire ce qu'il veut, libre de penser ce qu'il veut. Mais s'il était libre, où irait-il ? Il avait quitté son royaume pour travailler et, aussi discret soit-il, il avait entendu bien des choses ; il parraîtrait même que le royaume des Anges était en décrépitude, que les personnages royaux s'étaient effondrés. Les rumeurs amplifiaient parfois un peu trop les choses, mais le royaume des Anges de son enfance était fragile. L'homme qui régnait en ce temps se nommait Dalek, il lui avait trouvé un bon sens incomparable, ses descendants n'avaient donc pas hérité de ce trait de caractère si le royaume avait tant perdu de son ancien cachet.

Lorsque Sijad eut posé, sa question sut les poissons, il remarqua que Yann-Frank avait souri, à peine une esquisse de sourire, juste assez pour que Sijad le remarque. Yann répondit donc :

- Ils retiennent la nappe sur la table pour éviter qu'elle ne s'envole.

Siajd qui ne se servait jamais de nappe comprit alors a quoi servait ces, poisson. Sijad se demanda tout de même, pourquoi des poissons ? Mais ne jugeant pas très pertinent de poser la question il s’abstint de demander. Siajd ressentait toujours un curieux sentiment que prime a bord il avait pris pour de la pitié, mais que maintenant en doutait. Toutefois, ce sentiment le poussait à continuer à parler à Yann. Il se dit donc «faisons une pierre deux coups je continue de discuter avec lui en essayant de découvrir quel est ce curieux sentiment et je me trouve un guide en lui dans ce nouveau territoire». Il demanda donc à Yann-Frank :

-Voudrais-tu me servir de guide, si tu as le temps bien sûr?

Yann pencha doucement la tête, se demandant en effet s'il avait le temps. Les maîtres ne s'étaient jamais soucié de son existence, même qu'il s'était souvent demandé s'ils ne se foutaient pas complètement de leurs domestiques. De son côté, l'Ange avait toujours strictement suivi l'horaire qu'on lui avait dicté à son arrivée il y a bien longtemps. Alors, oui ou non ? S'il acceptait, il aurait le sentiment de désobéir aux maîtres tandis que s'il refusait, il perdrait peut-être le début de relation sociale qu'il avait acquis. Serait-il possible de se faire un ami de Sijad, de s'ouvrir un peu à quelqu'un ? Un brin de nostalgie lui pesait toujours sur le coeur. Sa famille, ses anciens amis... Il se souvenait de quelques silhouettes floues, de conversations anodines, mais pas d'avoir été intime avec qui que se soit. Peut-être était-ce là sa chance.

*Les maîtres de doivent pas s'appercevoir de mon absence, le meilleur moyen serait donc...*

Yann sourit pour de bon, cette fois : il avait une idée. Serrant sa nappe sous son bras pour éviter qu'elle ne s'envole (remarquez, vu l'impressionnante longueur du buffet des maîtres, la nappe était aussi légère qu'un sac de plomb), il regarda Sijad. Pouvait-il l'emmener avec lui ? Il n'était pas obliger de lui faire visiter le pays, le château était bien plus intéressant!

- Je pourrais te montrer le château, mes maîtres ne m'ont jamais permis de sortir bien longtemps. Je connais très peu cette contrée.

Yann-Frank répondit à Sijad :

- Je pourrais te montrer le château, mes maîtres ne m'ont jamais permis de sortir bien longtemps. Je connais très peu cette contrée.

Sijad prit le temps de penser à ce que venait de lui proposer Yann, visiter le château. Sijad n’aimait pas beaucoup rencontrer les dirigeants des territoires qu’il visitait. Il préférait faire le moins de vagues possibles, passer sans que l’on remarque. Mais ne voulant pas mettre dans le trouble son nouvel ami, il décida de refuser. Il dit donc à Yann :

- Je ne veux pas déranger tes maîtres.

En disant le mot maître Sijad eu un léger soubresaut il n’arrivait pas a concevoir que quelqu’un pouvait être au service de quelqu’un et d’accepter cela sans faire de cas. Sijad averti donc télépathiquement Phalia de le retrouver dans quelque minute à l’endroit ou ils s’étaient posés plutôt. Phalia répondit favorablement, elle qui ne voyait pas d’un bon œil, cette nouvelle rencontre.

Sijad regarda donc Yann et lui dit :

- Je suis désoler mais je vais devoir y aller. Peut-être un jour nos chemins se recroiseront.

- A plaisir répondit Yann-Frank

Sijad repartit donc dans la même direction par laquelle il était arrivé. Il retrouva Phalia où il lavait laissée. Il monta sur son dos et ils partirent vers d’autres contrée.


[Désoler j’ai fait joué Yann mais je commençait à trouver cela long.]

Yann ! Sijad attend depuis 2 mois quasiment !
Faudrait que tu viennes poster
Ou Sijad envoie un Mp a Yann .

Bon j'écris juste pour dire que j'ai édité mon dernier post pour que l'histoire finisse car Yann-Frank n’est pas venu de puis un certain temps et qu’il n’a pas répondu à mon MP. Pour cela, J’ai du joué quelque peux le personnage de Yann et je m’en excuse mais là ça commençait à être long.

Je suis maintenant libre alors si vous voulez poster avec moi MP moi.

À bientôt

Sijad

P.S. Désoler pour le flood